La relation entre l’Inde et la France a traversé les décennies en s’appuyant sur des liens historiques et des intérêts communs dans divers domaines. Au fil des années, les deux nations ont consolidé leur partenariat stratégique, renforçant ainsi leur coopération dans des secteurs essentiels tels que la sécurité, la défense, la lutte contre le terrorisme, la sécurité maritime, la cybersécurité, l’espace et l’énergie nucléaire. Cette collaboration s’est étendue également aux domaines spatiaux, militaires, culturels et éducatifs, témoignant d’une volonté mutuelle de renforcer les liens entre les deux pays.
Les échanges commerciaux entre l’Inde et la France ont également connu une croissance régulière, avec la France se positionnant comme l’un des principaux partenaires commerciaux de l’Inde au sein de l’Union européenne. Les accords commerciaux et les ventes d’armes, notamment celles des sous-marins Scorpène en 2005 et des avions de chasse Rafale en 2015, ont renforcé cette coopération économique fructueuse. De plus, la France a soutenu l’Inde lors de la deuxième vague de la pandémie de COVID-19 en fournissant une aide humanitaire, marquant ainsi une solidarité renforcée entre les deux nations dans des moments difficiles.
Malgré ces avancées positives dans la coopération bilatérale, la visite du Premier ministre indien Narendra Modi en tant qu’invité d’honneur des cérémonies du 14-Juillet 2023 à Paris a suscité des controverses en France. Certains membres de la classe politique française ont exprimé leur désaccord quant à l’honneur fait à Narendra Modi, le qualifiant de dirigeant autoritaire et sulfureux d’Asie. Les critiques portent sur le passé de Narendra Modi, en particulier son rôle dans les événements tragiques de 2002 au Gujarat, où un massacre de musulmans s’est produit. Ces événements lui ont valu le surnom de « boucher du Gujarat » et ont été condamnés par la communauté internationale pour les violations des droits de l’Homme qui ont suivi. Depuis son arrivée au pouvoir en 2014, Narendra Modi a été accusé de restreindre les droits des minorités ethniques, religieuses et linguistiques en Inde, créant ainsi un climat de discrimination et de répression.
Des organisations ont dénoncé la situation en Inde, affirmant que le gouvernement a adopté des lois qui sapent les droits de l’Homme, réprimant les manifestants et les minorités sous prétexte de lutte contre le terrorisme. La liberté d’expression est également en danger, avec une répression sévère à l’encontre des défenseurs des droits de l’Homme, des militants environnementaux et des journalistes.
Les critiques envers la France se concentrent sur le fait qu’elle n’a pas imposé de sanctions ou d’exigences à l’égard de l’Inde concernant le respect des droits de l’Homme. Des ONG et des défenseurs des droits humains estiment que célébrer la visite de Narendra Modi en tant qu’invité d’honneur soulève des questions sur l’engagement de la France envers les valeurs universelles de liberté, d’égalité et de démocratie.
Leave a comment