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Rééquilibrage de la géopolitique mondiale/ Le BRICS, ce contre-poids du G7 qui s’affirme

Rééquilibrage de la géopolitique mondiale/ Le BRICS, ce contre-poids du G7 qui s'affirme

Le Groupe des sept pays les plus industrialisés du monde (G7) fait face depuis un peu plus d’une décennie à un contre-poids de taille. Il s’agit du BRICS. Composé de cinq pays que sont le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud,  le BRICS a pour ambition de rééquilibrer à son avantage, la géopolitique mondiale.

Histoire d’une création

Aussi paradoxale que cela puisse paraître, le BRICS n’a pas été inventé par les BRICS. Tout a démarré au début des années 2000, avec Jim O’Neill, économiste d’une banque d’affaires américaine. Après avoir observé la croissance et les perspectives de croissance de quatre pays, notamment le Brésil, la Russie, l’Inde et surtout la Chine, il crée l’acronyme de ce groupe de quatre pays sous l’appellation BRIC, en estimant qu’un jour, leurs économies pourraient rivaliser avec celles du G7. 

 

Cette idée, les pays concernés se l’approprient progressivement et ils commencent à y réfléchir en termes de géopolitique, si bien qu’un premier sommet des BRIC est organisé par la Russie en 2009. Puis les BRIC deviennent les BRICS en 2010, avec l’arrivée d’un pays africain, en l’occurrence l’Afrique du Sud. On associe souvent les BRICS  à deux notions. A savoir, celle d’un sud global et celle d’une desoccidentarisation du monde.

Le réel poids des BRICS

Quand on cumule les populations des cinq pays du BRICS, on arrive à 3,2 milliards d’habitants, c’est à dire, plus de 40% de la population mondiale. En face, le G7 ne représente que 10% de la population mondiale. De plus, parmis les BRICS, on compte trois puissances nucléaires et deux membres permanents du conseil de sécurité de Nations Unies. Ce sont là Chinebet la Russie. Au plan économique, les BRICS ont rattrapé voire dépasse le G7. En effet, 2023, a été l’année au cours de laquelle l’on a vu le Produit Intérieur Brut ( PIB), égaler et même prendre le dessus sur celui du 7. Cependant, leur plus grande insuffisance reste les fortes disparités qu’ils traînent en leur sein.

 

En effet, entre la Chine deuxième puissance économique mondiale et le Brésil ou l’Afrique du Sud, l’écart est abyssal. Cela constitue un gros problème pour les BRICS. 

Des aspirations légitimes

Les BRICS estiment ne pas être représentés à leur juste valeur dans les arènes internationales, notamment le FMI, la Banque Mondiale et le Conseil de sécurité de l’ONU. Ils demandent donc un rééquilibrage. Ils contestent également un ordre géopolitique mondiale qui, selon eux, reste dominé par l’Occident. Cela a des conséquences géopolitiques concrets. La preuve, aucun pays du groupe BRICS n’a condamné l’attaque perpétrée par la Russie sur l’Ukraine. Les BRICS travaillent également à construire leurs propres institutions comme leur banque de développement dirigée par Dilma Rousseff, l’ancienne présidente du Brésil.  Ils veulent aussi se détacher du système financier mondial centré sur le dollar américain.

Ils ne s’accordent pas sur tout

Les BRICS selon plusieurs observateurs ne forment pas encore un véritable bloc. Pour preuve, ils ne sont pas tous en confrontation avec l’Occident. Les récents déplacements du Premier Ministre Indien Midi, chaleureusement accueilli à Washington et à Paris, en est la parfaite illustration. Par ailleurs,  tous ne sont pas d’accord sur l’intégration d’autres pays au groupe. Pourtant ce ne sont pas les adhésions qui manquent.

Les candidats au BRICS

Plus de vingt pays ont demandé formellement à rejoindre les BRICS. On peut citer l’Algerie, l’Arabie Saoudite, l’Indonesie et l’Argentine. S’ils parviennent à être intégrés dans le BRICS, on parlerait alors de BRICS +.

Le 15e sommet des BRICS 

En Août 2023, à Johannesburg, en Afrique du Sud, l’on a assisté à un sommet particulièrement délicat. l’Afrique du Sud étant le pays organisateur de ce sommet, il a été confronté à un gros dilemme. Ce pays membre de la Cour Pénale Internationale a subi la pression de ses pairs membre de la CPI, en vue de faire arrêter Vladimir Poutine si jamais il participait à ce sommet. Mais celui-ci au final, a préféré ne pas se rendre à Johannesburg. 

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