Une vue de l’Himalaya
L’activité touristique en berne
L’activité touristique de l’Inde traverse une mauvaise passe ces derniers temps, à cause des effets collatéraux du réchauffement climatique. L’Himalaya, qui se trouve être l’une des plus hautes stations de ski n’est pas recouverte de neige. Alors que d’ordinaire, en pareille époque de l’année (à partir de fin janvier ou début février), elle est recouverte de cette couche blanche, dont les touristes raffolent, et qui les attire chaque année à cette période de l’année. Un seul hélicoptère est mis à la disposition des quelques touristes, qui ont effectué le déplacement dans la station de Gulmarg pour visiter les quelques sommets recouverts de neige. Ne sachant où donner de la tête, ceux qui exercent dans les stations de ski ne peuvent que constater les dégâts. « En voyant Gulmarg sans neige, j’ai tous les jours envie de pleurer », se plaint Mubashir Khan, organisateur de voyages aventure. Majeed Bakshi, dont le service d’héliski destiné aux touristes les plus fortunés est à l’arrêt, se lamente en ces termes : « Depuis vingt ans que je travaille ici, c’est la première fois que je ne vois pas de neige à Gulmarg en janvier ». Les opérateurs économiques de l’hôtellerie et les guides touristiques ne sont pas épargnés par les effets pervers du réchauffement climatique dans cette partie de l’Inde. Les acteurs de l’hôtellerie le ressentent à travers les réservations d’hôtels, qui ont chuté de trois quarts, selon les propos des professionnels du tourisme. Des centaines de guides et de conducteurs de motoneige désœuvrés attendent pour leur part au soleil. « La plupart des étrangers, qui viennent principalement pour skier (…) ont annulé », se désole Majeed Bakshi. « J’ai perdu environ 70 % des réservations ».
Jeremy Junior
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