Le 15ème sommet annuel des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) a marqué un moment décisif pour ce bloc économique dynamique, illustrant une fois de plus sa pertinence sur la scène internationale.
Réunis en Afrique du Sud le 22 août 2023, les dirigeants des BRICS ont mis en avant leurs succès économiques et leur résilience, tout en annonçant une réalisation majeure : leur pouvoir d’achat combiné a dépassé celui des pays du G7.
Cette réalité souligne la croissance constante et la stabilité de cette coalition d’économies émergentes.
L’une des caractéristiques marquantes de cette réunion a été son impact immédiat sur les marchés financiers mondiaux. Dès le début du sommet, la monnaie sud-africaine, le rand, a augmenté de 1 % en valeur en raison de la reprise de l’appétit pour le risque, stimulée par la baisse des rendements des bons du Trésor américains.
La coopération entre les membres du bloc a été mise en avant lors des discours des dirigeants au sommet. Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, et le président chinois, Xi Jinping, ont tous deux exprimé leur engagement à renforcer les liens entre l’Afrique du Sud et la Chine, ainsi qu’à promouvoir l’expansion du groupe des BRICS.
Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a souligné que l’objectif des BRICS était de « structurer » le Sud mondial plutôt que de rivaliser avec d’autres coalitions internationales telles que le G7 ou les États-Unis.
L’événement a également été l’occasion d’annoncer une expansion du groupe.
Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a déclaré que dès janvier, six nouveaux membres, dont l’Iran, rejoindront les BRICS. L’Iran, l’Argentine, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis deviendront ainsi des membres à part entière de ce groupe de pays émergents cherchant à accroître leur influence dans le monde.
Cette expansion, prévue pour le 1er janvier 2024, marque un tournant dans l’histoire des BRICS et reflète l’importance croissante des économies émergentes sur la scène mondiale.
Cependant, l’expansion n’a pas été une décision prise à la légère. Les membres des BRICS ont dû s’entendre sur les modalités et les critères d’adhésion des nouveaux pays.
Alors que la Chine était clairement favorable à l’expansion, l’Inde exprimait des réserves en raison de ses inquiétudes quant aux ambitions de la Chine et à son influence régionale.
Le Brésil, de son côté, redoutait que l’expansion ne diminue son influence au sein du groupe.
Ces divergences ont mis en évidence les défis inhérents à la gestion d’une coalition aussi diversifiée.
Le sommet a également souligné la position « non-alignée » des BRICS sur la scène internationale, notamment en ces temps de tensions accrues, comme le conflit en Ukraine.
Les États-Unis ont exprimé leur volonté de maintenir des relations solides avec les membres des BRICS et ont assuré ne pas considérer ce groupe comme des « rivaux géopolitiques ».
En fin de compte, le 15ème sommet des BRICS a ouvert un nouveau chapitre pour cette coalition dynamique.
Malgré les divergences et les défis internes, les BRICS continuent de s’affirmer en tant qu’acteurs puissants et influents dans le paysage géopolitique mondial en constante évolution.
Leur quête d’un ordre mondial plus équitable et inclusif renforce leur rôle en tant qu’agents clés de la géopolitique mondiale.
Alors que la présidence des BRICS passe à la Russie, l’expansion et la coopération restent au cœur de leur agenda, témoignant de leur engagement envers une collaboration mutuellement bénéfique pour l’avenir.
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