Le sommet du G20, présidé par le Premier ministre indien Narendra Modi, s’est tenu à New Delhi ce samedi, marquant un moment crucial dans les relations internationales et la diplomatie mondiale. Malgré l’absence remarquée de Xi Jinping et Vladimir Poutine, cette réunion a abouti à une déclaration finale consensuelle, bien que non exempte de compromis.
L’une des avancées les plus significatives de ce sommet a été l’intégration officielle de l’Union africaine (UA) au G20. Cette décision est un signal fort en faveur de l’Afrique et une victoire diplomatique pour l’Inde, qui se positionne désormais en tant que leader des pays du Sud.
L’entrée de l’UA au G20 donne à l’Afrique « une voix et une visibilité » au sein de cette instance, ce qui permettra au continent en pleine croissance de défendre ses intérêts et ses perspectives.
Le G20 s’est montré profondément divisé sur la question de l’avenir des énergies fossiles.
Bien qu’il n’ait pas appelé explicitement à une sortie des énergies fossiles dans sa déclaration finale, il a néanmoins exprimé son soutien pour la première fois à l’objectif de tripler la part des énergies renouvelables d’ici 2030. Cela est considéré comme un « strict minimum » à trois mois de la 28e Conférence climat des Nations unies (COP28) à Dubaï.
La sortie des énergies fossiles sans captage de CO2 (« unabated ») est désormais considérée comme « indispensable » selon le premier bilan de l’accord de Paris publié par l’ONU Climat. Bien que le G7 ait approuvé ce principe au printemps, un calendrier précis reste à définir.
Les États-Unis ont proposé lors du sommet un projet de « couloir » logistique reliant l’Inde, l’Europe et le Moyen-Orient, avec un rôle prépondérant pour l’Arabie saoudite.
Un accord de principe a été signé entre les États-Unis, l’Inde, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Union européenne, la France, l’Allemagne et l’Italie, marquant une avancée significative dans la coopération économique et logistique entre ces régions.
Le président américain Joe Biden a qualifié cet accord d' »historique » lors de la réunion des dirigeants concernés, soulignant son importance pour la stabilité économique mondiale.
La déclaration finale du G20 a condamné l' »emploi de la force » pour obtenir des gains territoriaux, sans mentionner explicitement une « agression » russe en Ukraine, contrairement à ce qui avait été fait lors du précédent sommet du G20 à Bali en 2022.
Un geste symbolique fort a été accompli par Narendra Modi en ouvrant le G20 sous le nom de « Bharat », l’un des noms officiels de l’Inde selon sa Constitution.
Cette action suscite des débats nationaux, car le BJP, parti nationaliste hindou au pouvoir, a déjà fait campagne contre l’utilisation du nom « Inde », qu’il considère comme un héritage du passé colonial imposé par le Royaume-Uni.
Les minorités religieuses, notamment les plus de 200 millions de musulmans en Inde, craignent que ce changement de nom ne reflète une volonté de faire de l’Inde une nation hindoue.
En outre, le sommet du G20 à New Delhi a été marqué par des décisions cruciales et des débats intenses sur des questions majeures telles que le climat, les relations internationales, et l’intégration de l’Afrique dans le groupe des grandes économies mondiales.
Les répercussions de ces décisions se feront sentir dans les mois et les années à venir, façonnant ainsi l’avenir de la coopération internationale.
Leave a comment