Photo: AFP
Les alentours du Consulat d’Iran à Paris
Le tribunal correctionnel de Paris a infligé le lundi 22 avril 2024 un homme d’origine iranienne, âgé de 61 ans, à 10 mois de prison avec sursis. Il comparaissait pour « menace de mort » et « violences avec préméditation ». Il lui est reproché de s’être introduit avec des grenades factices dans le Consulat de l’Iran en France. Selon l’Agence France presse (AFP) qui rapporte l’information, l’homme a plaidé à la barre vouloir se « venger » du gouvernement de Téhéran et revendiqué l’action politique. Toujours à la barre, le bonhomme a affirmé qu’il n’avait voulu « menacer personne », mais avait souhaité « se venger » des autorités iraniennes, « terroristes » à ses yeux. Il a expliqué que la veille de sa condamnation, il a été informé de ce que son cousin avait été pendu en Iran, et que ma sœur avait été arrêtée.
Interrogé, un expert psychiatre a indiqué que l’homme ne souffre ni d’une altération, ni d’une abolition de son discernement. Le procureur a pour sa part soutenu que les faits poursuivis ne relevaient pas d’un « acte de résistance politique », mais bien d’« infractions de droit commun ». Pour lui, « C’est l’acte isolé d’une personne qui certes ne va pas bien, mais qui n’a aucune légitimité pour se venger de qui que ce soit ». Raison pour laquelle il a requis un an de prison, dont quatre mois avec sursis. Me Louise Hennon, l’avocat du prévenu, a pour sa part plaidé pour sa relaxe, faisant notamment valoir qu’une condamnation porterait une « ingérence disproportionnée dans la liberté d’expression » de son client.
Jeremy Junior
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