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Les sourires entre Lula Da Silva et Benjamin Netanyahu se sont transformés en colère
Les relations entre le Brésil et Israël ne sont pas au beau fixe. Et c’est peu dire. A la vérité, elles vont mal. Elles se sont d’ailleurs détériorées ces derniers jours, après la récente sortie du président brésilien. Lula Da Silva a déclaré à Addis-Abeba, en Ethiopie, où il assistait à un sommet de l’Union africaine que : « Ce qui se passe dans la bande de Gaza avec le peuple palestinien ne s’est produit à aucun autre moment de l’histoire. En fait, cela s’est déjà produit : lorsque Hitler a décidé de tuer les juifs ».
Il n’en fallait pas plus pour qu’il s’attire la foudre des autorités israéliennes, à commencer par le Premier ministre, Benjamin Netanyahu. Il avait vivement réagi en protestant contre les propos de Lula Da Silva, en le qualifiant de « honteux et graves ». Benjamin Netanyahu a enfoncé le clou en allant jusqu’à dire que Lula avait « déshonoré la mémoire de 6 millions de juifs tués par les nazis ». Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, est par la suite monté au créneau. Il a affirmé lors d’une visite au mémorial de la Shoah Yad Vashem à Jérusalem, où il avait lui-même convoqué l’ambassadeur brésilien en Israël, que : « Les propos tenus par le président brésilien Lula lorsqu’il a comparé la juste guerre de l’État d’Israël contre le Hamas, qui a assassiné et massacré des Juifs, à Hitler et aux nazis sont une honte et une attaque antisémite grave contre le peuple juif et l’État d’Israël ». Le porte-parole du gouvernement israélien, Eylon Levy n’est pas resté en marge de cette vague de colère. Lors d’un point de presse, il a aussi dénoncé « les auteurs d’un vrai génocide, les escadrons de la mort du Hamas qui ont brûlé vives des familles entières, les ont incinérées et les ont réduites en cendres humaines le 7 octobre ». « Nous ne tolérerons pas que des dirigeants du monde entier tentent de donner au Hamas une couverture politique ou juridique », a-t-il ajouté. Le Hamas est d’avis avec les propos tenus par le président brésilien, Lula. Il a ainsi salué dans ces propos « une description exacte de ce que (son) peuple subit » à Gaza et révèlent « l’énormité du crime » commis par Israël.
Les tensions sont toujours vives. Surtout que le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a déclaré le lundi 19 février que Lula était désormais « persona non grata » dans l’État hébreu, « jusqu’à ce qu’il s’excuse et retire ses propos ». Le ministre brésilien des Affaires étrangères, Mauro Vieira, avait pour cette raison convoqué ce même jour l’ambassadeur israélien au Brésil, Daniel Zonshine. Israël avait convoqué plus tôt l’ambassadeur brésilien pour lui adresser une protestation.
Jeremy Junior
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