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G20 : Exclue par Washington, l’Afrique du Sud suspend sa participation pendant un an

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa lors du sommet du G20 à Johannesburg / Reuters

L’Afrique du Sud a annoncé, jeudi 4 décembre, qu’elle allait suspendre sa participation aux travaux du G20 pendant une année. Cette décision intervient après son exclusion du prochain sommet, prévu à Miami en 2026, par le président américain Donald Trump, relançant les tensions diplomatiques entre Washington et Pretoria.

Selon Vincent Magwenya, porte-parole de la présidence sud-africaine, le pays « fera une pause » dans son implication aux réunions du G20 tout au long de l’année 2026. Pretoria prévoit de reprendre normalement ses activités au sein du groupe lorsque la présidence tournante reviendra au Royaume-Uni. « Pour l’instant, nous faisons une pause commerciale jusqu’à ce que nous reprenions la programmation normale », a-t-il précisé, soulignant que cette décision ne constitue pas un retrait du G20 mais une parenthèse imposée par la situation politique actuelle.

Une exclusion qui ravive les tensions avec Washington

L’annonce survient dans un climat diplomatique particulièrement tendu. Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump multiplie les critiques contre Pretoria. Il accuse notamment le gouvernement de Cyril Ramaphosa de « persécuter » les Afrikaners, une affirmation qualifiée de « désinformation » par les autorités sud-africaines.

Le 26 novembre, le président américain avait déclaré publiquement que l’Afrique du Sud ne serait pas conviée au sommet du G20 de 2026. Une décision jugée « unilatérale » et injustifiée par Pretoria. Cette exclusion, inédite dans l’histoire du groupe, a été perçue comme une sanction politique plutôt que comme une mesure liée au fonctionnement habituel de l’organisation.

Une pause stratégique plus que diplomatique

Selon des sources proches de la présidence sud-africaine, cette suspension vise également à éviter un bras de fer diplomatique prolongé et à préserver l’image du pays sur la scène internationale. En attendant de reprendre pleinement sa place lors de la présidence britannique en 2027, Pretoria entend maintenir ses engagements multilatéraux et renforcer ses alliances au sein d’autres instances internationales.

Cette décision ouvre toutefois une nouvelle phase d’incertitude quant au rôle de l’Afrique du Sud seule puissance africaine du G20 dans les débats économiques mondiaux. Elle survient également au moment où plusieurs pays du Sud plaident pour un élargissement et une réforme du groupe afin d’y renforcer la représentation africaine.

Thom Biakpa

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