L’ayatollah Ali Khamene/ The New York Times
L’Iran a intensifié ses menaces à l’encontre des États-Unis suite à des frappes militaires américaines sans précédent visant ses installations nucléaires. Ces attaques, menées dans la nuit de samedi à dimanche, ont suscité des craintes d’un embrasement généralisé dans la région.
Ali Akbar Velayati, conseiller de l’ayatollah Ali Khamenei, a déclaré que les États-Unis « n’avaient plus leur place » au Moyen-Orient et qu’ils devaient s’attendre à des « conséquences irréparables ». Il a précisé que les bases militaires américaines utilisées pour ces frappes seraient considérées comme des « cibles légitimes ».
Le président américain Donald Trump a, quant à lui, exhorté Téhéran à mettre fin au conflit, tout en se félicitant des résultats des frappes qui ont visé des sites stratégiques tels que l’usine d’enrichissement d’uranium de Fordo, ainsi que des installations à Ispahan et Natanz. Trump a affirmé que ces attaques avaient causé des « dommages monumentaux » et a semblé plaider pour un changement de régime à Téhéran, malgré les assurances de son administration que ce n’était pas l’objectif de l’intervention.
Les frappes ont été qualifiées d‘« opération Marteau de minuit », utilisant des bombardiers B-2 et des bombes anti-bunker GBU-57, capables de pénétrer profondément dans le sol. Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a convoqué une réunion d’urgence pour évaluer les dégâts, qui restent encore à déterminer.
Sur le terrain, la réaction des Iraniens a été immédiate. À Téhéran, des manifestants ont scandé des slogans de vengeance contre les États-Unis, tandis que le président iranien Massoud Pezeshkian a promis une « riposte » aux frappes. Dans le même temps, Washington a conseillé à ses ressortissants de faire preuve de « vigilance accrue » face à d’éventuelles manifestations anti-américaines à l’étranger.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a mis en garde contre un « cycle sans issue de représailles », qualifiant les frappes américaines de « tournant dangereux ». En parallèle, le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a déclaré que son pays était « très proche » de ses objectifs de guerre contre l’Iran, alors que l’armée israélienne a intensifié ses frappes sur des infrastructures militaires iraniennes.
Les conséquences de cette escalade sont déjà tragiques : la guerre a fait plus de 400 morts et 3 056 blessés en Iran, principalement des civils, tandis que les tirs iraniens sur Israël ont causé 24 morts, selon les autorités israéliennes.
Alors que les tensions continuent de monter, les États-Unis ont exprimé leur volonté de discuter avec l’Iran sur son programme nucléaire civil. Cependant, les responsables iraniens estiment que les actions récentes des États-Unis et d’Israël ont franchi une « ligne rouge majeure », rendant les négociations encore plus complexes.
La situation au Moyen-Orient demeure volatile, et les répercussions de ces événements pourraient avoir des conséquences durables sur la stabilité de la région.
Thom Biakpa
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