Tandis que Washington ferme ses ports, Pékin renforce ses alliances en Asie du Sud-Est/ Reuters
Le président chinois, Xi Jinping, poursuit sa tournée en Asie du Sud-Est avec une escale en Malaisie, visant à contrer les effets de la guerre commerciale initiée par Donald Trump. Après son passage au Vietnam, Xi Jinping s’installe pour trois jours en Malaisie, où il devrait signer plusieurs accords commerciaux. Dans un contexte où les taxes douanières imposées par les États-Unis augmentent, la Chine et la Malaisie ont tout intérêt à renforcer leurs échanges.
La Malaisie, qui considère la Chine comme son principal partenaire commercial, s’efforce néanmoins de maintenir un équilibre dans ses relations internationales. Les États-Unis demeurent le premier importateur de biens malaisiens, et ces produits pourraient bientôt être soumis à des droits de douane accrus de 24%. Bien que cette mesure soit actuellement suspendue, elle pourrait entraîner des pertes financières considérables pour la Malaisie, qui cherche donc à diversifier ses débouchés.
Pour la Chine, l’enjeu de cette visite est d’une importance capitale. En effet, la majorité de ses exportations vers les États-Unis sont désormais soumises à des droits de douane augmentés de 145%. L’Asie du Sud-Est représente déjà le premier marché pour ses marchandises, et la Malaisie, qui importe pour plus de 100 milliards de dollars de biens chinois, est un partenaire clé dont Pékin espère voir les échanges croître encore davantage.
Cette visite revêt également une signification particulière, car la Malaisie occupe actuellement la présidence de l’ASEAN, l’association des nations d’Asie du Sud-Est. Les relations entre la Chine et cette organisation régionale sont parfois tendues, en raison de désaccords territoriaux en mer de Chine méridionale. Les pays membres se trouvent donc face à un défi complexe : établir de nouveaux partenariats économiques tout en évitant une dépendance accrue vis-à-vis de la Chine.
Thom Biakpa
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