Le phénomène de boycotter des produits occidentaux gagne du terrain en Égypte, principalement en réaction au soutien perçu de certains pays occidentaux envers Israël dans le conflit avec Gaza.
Des marques emblématiques telles que Nestlé, McDonald’s, KFC, Coca-Cola, Starbucks, et bien d’autres se retrouvent au cœur de cette campagne de boycott, qui prend de l’ampleur grâce aux réseaux sociaux.
Le mouvement a pris une dimension virale sur les plateformes en ligne, où les internautes partagent des images de produits en demandant s’ils sont à boycotter, basant leur décision sur l’origine perçue du produit. Des marques internationales sont devenues les cibles principales de cette campagne, avec des détournements d’images pour illustrer le soutien présumé à l’agression israélienne.
Les chaînes de fast-food américaines, en particulier, ont ressenti l’impact de ce boycott en Égypte.
Les restaurants de McDonald’s, KFC, et d’autres sont presque vides, incitant certains partenaires locaux à afficher publiquement leur soutien à la Palestine pour atténuer les conséquences de cette campagne. McDonald’s Egypt, par exemple, a publié un communiqué confirmant la propriété égyptienne à 100 % de l’entreprise, avec des dons humanitaires annoncés en faveur de Gaza.
Cependant, la campagne de boycott ne se limite pas aux consommateurs individuels.
Certains supermarchés ont également cessé de vendre des produits occidentaux, préférant les remplacer par des équivalents locaux.
Cette tendance a suscité une réaction de la Fédération de la chambre de commerce égyptienne (FEDCOC), qui a officiellement appelé à ne pas participer au boycott, mettant en garde contre les conséquences négatives sur l’économie nationale.
La FEDCOC a également mis en garde contre les conséquences néfastes de cette campagne sur l’industrie nationale et la main-d’œuvre, soulignant que dans la plupart des cas, les entreprises locales utilisent simplement le nom des marques occidentales, les opérations réelles étant gérées localement.
Ainsi, le boycott pourrait peser sur l’investisseur égyptien et la main-d’œuvre, plutôt que sur les marques étrangères visées.
Malgré ces avertissements, de nombreux consommateurs égyptiens témoignent de changements dans leurs habitudes d’achat, cherchant activement des alternatives locales pour exprimer leur solidarité avec les Palestiniens. Les cafés de la capitale voient même des altercations verbales entre serveurs et clients, illustrant la profondeur des sentiments de colère et de paralysie ressentis par la population.
Le boycott a également eu des répercussions sur le marché, favorisant certaines marques locales au détriment des marques étrangères visées, et des entreprises locales ont connu une augmentation significative de leurs ventes.
La campagne de boycott s’étend au-delà des frontières égyptiennes, touchant d’autres pays du Moyen-Orient. Malgré les bénéfices potentiels pour les marques locales, certains experts et responsables économiques mettent en garde contre les conséquences néfastes de cette campagne sur l’économie nationale. La polarisation entre l’expression de solidarité avec les Palestiniens et la préservation de l’économie nationale pose un défi complexe pour l’Égypte et d’autres pays du Moyen-Orient engagés dans cette campagne de boycott.
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