Le président iranien Ebrahim Raïssi a récemment entrepris une visite en Afrique, une initiative inédite depuis onze ans. Cette démarche marque une nouvelle étape dans la stratégie diplomatique de l’Iran, qui vise à établir des partenariats internationaux plus solides. La tournée présidentielle inclut des visites au Kenya, en Ouganda et au Zimbabwe, dans le but de renforcer les relations politiques, économiques et commerciales entre l’Iran et ces pays africains.
Accompagné d’une délégation comprenant des hommes d’affaires, le président Raïssi a prévu de rencontrer ses homologues kényan William Ruto, ougandais Yoweri Museveni et zimbabwéen Emmerson Mnangagwa. Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Nasser Kanani, a décrit cette tournée comme un « nouveau point de départ » dans les relations entre l’Iran et les pays africains, soulignant que ces pays souhaitent développer leurs relations avec l’Iran sur les plans économiques, politiques et commerciaux.
Après ses voyages en Indonésie et en Amérique latine, au cours desquels il a cherché à établir des alliances et à critiquer les « puissances impérialistes », en particulier les États-Unis, le président Raïssi entame sa visite en Afrique. Le Kenya marque le début de cette tournée africaine, qui revêt une grande importance pour l’Iran après une période d’isolement diplomatique imposée par l’Occident.
Lors de leur rencontre, le président kényan William Ruto et le président Raïssi ont exprimé leur volonté de renforcer les liens entre leurs pays respectifs. Des discussions ont eu lieu pour explorer les possibilités d’étendre la coopération économique, commerciale, politique et culturelle entre l’Iran et le Kenya. Plusieurs protocoles d’accord ont été signés, couvrant des domaines tels que les technologies de l’information, la promotion des investissements et la pêche. Une annonce importante a été faite par le président kényan concernant le projet iranien d’établir une usine à Mombasa pour la production de véhicules iraniens.
Après sa visite au Kenya, le président Raïssi s’est rendu en Ouganda pour rencontrer le président Yoweri Museveni, puis au Zimbabwe pour rencontrer le président Emmerson Mnangagwa. L’objectif principal de ces rencontres était de renforcer les relations bilatérales entre l’Iran et ces pays, tout en explorant de nouvelles opportunités de coopération.
Parallèlement, l’Iran cherche à normaliser ses relations avec les pays arabes, en mettant l’accent sur l’amélioration des liens avec l’Arabie saoudite après des années de tensions. En outre, le président Raïssi a récemment eu une réunion avec le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, soulignant la volonté de Téhéran de renforcer les liens avec l’Algérie.
Dans un contexte où les relations entre Téhéran et l’Occident demeurent tendues, notamment dans le cadre des pourparlers indirects sur la question nucléaire avec les États-Unis, l’Iran cherche à renforcer ses alliances avec des pays non occidentaux, en particulier la Chine et la Russie. Cette offensive diplomatique en Afrique s’inscrit dans cette dynamique.
La visite en Afrique du président Raïssi témoigne de la volonté de l’Iran de diversifier ses partenaires internationaux et de renforcer son influence sur la scène mondiale. Alors que l’Afrique devient un terrain de compétition diplomatique entre l’Occident et la Russie, l’Iran cherche à établir des relations plus étroites avec les pays africains afin de promouvoir le développement économique et de consolider son influence régionale.
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