Un hommage est rendu aux disparues au pied de l’immeuble
Photo AFP
Trois lesbiennes sont mortes à quelques jours d’intervalle depuis le week-end dernier, consécutivement à un incendie criminel survenu dans un immeuble à Buenos Aires en Argentine. Agée de 52 ans, la première femme a rendu l’âme peu après les faits. Une autre, âgée de 43 ans, est décédée le matin du dimanche 12 mai 2024. La dernière, âgée de 52 ans, est décédée le mercredi. L’information a été donnée par les autorités de santé de Buenos Aires et la Fédération des LGBT+ Argentine. La Fédération des LGBT+ Argentine a qualifié l’acte de «crime de haine» visant deux couples d’homosexuelles.
L’auteur de cet acte ignoble n’est autre qu’un homme de 62 ans. Il vitdans l’immeuble depuis plusieurs années. Il a pour une raison inconnue, jeté un explosif artisanal, sans doute un cocktail molotov, dans une pièce où vivait ce couple de lesbiennes, et séjournait une autre. Une trentaine d’occupants de l’immeuble ont dû être évacués. L’homme, qui a tenté de s’automutiler, a été interpellé sur les lieux du fait.
Aucune information concernant le mobile de l’acte n’a été donnée ni par la police, encore moins la justice. Le ministère de la Femme de la province de Buenos Aires (d’obédience péroniste, opposé au président ultralibéral Javier Milei), a pour sa part parlé d’un « crime de lesbophobie », qui n’est « pas un cas isolé, mais s’inscrit dans des discours répétés de façon irresponsable par le gouvernement ».Depuis son accession au pouvoir en décembre, le gouvernement de Javier Milei a pris des mesures, ou du moins fait des annonces, visant des symboles du féminisme, ou de la diversité: il a supprimé le ministère de la Femme, annoncé qu’il fermera l’Institut national contre les discriminations, et interdira le langage inclusif, dans l’armée – où il n’était pourtant pas une directive -, et dans l’administration nationale.
Le président argentin Javier Milei, a pour a assuré à plusieurs reprises, au nom de la « liberté du projet de vie », être favorable aux unions entre personnes de même sexe, un « contrat qui peut être à deux, trois ou à 50 si on veut », voire « avec un éléphant, s’il est consentant », déclara-t-il un jour.
Jeremy Junior
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