Le 17e Sommet des BRICS a démarré dimanche 6 juillet à Rio de Janeiro, au Brésil/ photo: ENA
Le sommet des Brics, qui s’est tenu ce 6 juillet à Rio de Janeiro, marque une étape importante pour la Banque des Brics, également connue sous le nom de New Development Bank (NDB). Créée il y a dix ans, cette institution financière a pour mission de soutenir le développement durable et les infrastructures dans les pays émergents, tout en appelant à une réforme de l’architecture financière internationale.
Représentant près de la moitié de la population mondiale et 40 % du PIB global, les Brics(Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) soulignent l’importance d’une coopération renforcée pour lutter contre la pauvreté et favoriser le développement. Le président brésilien Lula a récemment affirmé que la NDB est « la preuve qu’une architecture financière réformée et un modèle de développement plus équitable sont possibles ». Cette déclaration met en lumière l’ambition de la banque de devenir un acteur alternatif face à une aide publique au développement en déclin.
Sous la direction de l’ancienne présidente brésilienne Dilma Rousseff, la NDB a approuvé 120 projets pour un montant total de 40 milliards de dollars au cours de la dernière décennie. Parmi ces projets, dix ont été réalisés en Afrique, illustrant l’engagement de la banque envers le continent. En comparaison, la Banque africaine de développement a financé 11 milliards de dollars de programmes pour 2024, soulignant ainsi les défis auxquels la NDB doit faire face pour rivaliser avec d’autres institutions financières.
Avec un capital initial de 50 milliards de dollars, la NDB se distingue par sa volonté de promouvoir l’utilisation des monnaies locales dans ses financements, un tiers des projets étant réalisés dans les devises des pays membres. Cette approche vise à renforcer l’autonomie économique des nations émergentes et à favoriser des solutions adaptées à leurs besoins spécifiques.
En définitive, la Banque des Brics a réalisé des avancées significatives en dix ans, mais elle doit continuer à relever des défis majeurs pour maximiser son impact sur le développement durable. Le sommet de Rio pourrait être l’occasion de redéfinir ses priorités et d’affirmer son rôle en tant que force émergente du système financier international, tout en renforçant la coopération Sud-Sud.
Thom Biakpa
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