Vladimir Poutine le président russe, n’est nullement ébranlé par les nouvelles sanctions de l’UE/ Reuters
Le 18 juillet, l’Union européenne a annoncé un nouveau train de sanctions à l’encontre de la Russie, ciblant principalement le secteur pétrolier dans le cadre de la guerre en Ukraine. Ce 18e paquet de sanctions, jugé par la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, comme « l’un des plus sévères contre la Russie à ce jour », ne semble cependant pas inquiéter le Kremlin, qui s’est engagé à minimiser ses effets.
Des experts russes affirment que ces sanctions, bien que désagréables, ne sont pas critiques pour l’économie russe. Georg Zachmann, chercheur spécialisé en énergie au centre de réflexion Bruegel, souligne que la Russie a depuis longtemps cherché à contourner les sanctions. Lorsque les pays européens, auparavant principaux acheteurs de pétrole russe, ont imposé un embargo, Moscou a rapidement trouvé d’autres débouchés, notamment en se tournant vers des pays comme l’Inde et la Chine.
Les nouvelles mesures, qui incluent un plafond de prix sur le pétrole russe et l’interdiction d’achats de pétrole raffiné à partir de brut russe par des pays tiers, visent à compliquer davantage les exportations. Cependant, les analystes estiment que le nouveau prix plancher, fixé à 15 % en dessous du prix moyen du brut sur les marchés mondiaux, sera principalement appliqué par les pays européens, laissant ainsi une marge de manœuvre pour les producteurs russes.
Un autre indicateur de la résilience de l’économie russe est la stabilité du rouble, qui n’a pas réagi de manière significative à l’annonce des sanctions. De plus, le titre de Rosneft, le principal producteur de pétrole russe, n’a enregistré qu’une légère baisse de 2 %. Bien que le manque à gagner pour le budget russe soit estimé à 7 milliards de dollars par an, les experts et dirigeants russes estiment que l’économie pourra s’adapter, comme elle l’a fait au cours des trois dernières années.
En somme, cette situation illustre un véritable « jeu du chat et de la souris » entre la Russie et l’Europe. À chaque nouvelle sanction, Moscou cherche des solutions pour contourner les restrictions, tandis que l’UE doit constamment ajuster ses mesures pour maintenir la pression. Sans cette dynamique, les sanctions initiales risqueraient de perdre leur efficacité.
Thom Biakpa
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