Mohammad-Bagher Ghalibaf, président du Parlement iranien / AFP
À peine vingt-quatre heures après l’instauration d’un cessez-le-feu avec Israël, le Parlement iranien a adopté une loi visant à restreindre la coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Cette décision pourrait susciter des réactions significatives de la part des pays occidentaux, notamment des États-Unis et d’Israël, ce dernier ayant déjà menacé de reprendre ses frappes contre l’Iran si le pays relançait ses activités nucléaires.
Le président du Parlement, Mohammad Bagher Ghalibaf, a exprimé des critiques sévères à l’encontre de l’AIEA, affirmant que l’agence avait compromis sa crédibilité internationale en refusant de condamner les attaques contre les installations nucléaires iraniennes. « L’AIEA, qui n’a pas su se prononcer contre ces agressions, a perdu sa légitimité », a-t-il déclaré, comme rapporté par la télévision d’État. Il a également précisé que l’Organisation iranienne de l’énergie atomique mettrait un terme à sa coopération avec l’AIEA tant que la sécurité des installations nucléaires ne serait pas garantie, sans toutefois fournir de détails sur les conditions requises.
Les députés iraniens ont accusé l’AIEA de partialité dans son dernier rapport concernant le programme nucléaire de l’Iran. Plusieurs responsables ont même pointé du doigt le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, l’accusant d’avoir offert un prétexte à Israël pour justifier ses attaques contre l’Iran.
La loi a été adoptée avec un large soutien, recevant 221 voix pour et aucune contre. Elle impose au gouvernement iranien de suspendre toute coopération avec l’AIEA tant que la sécurité des sites nucléaires n’est pas assurée. En conséquence, les inspecteurs de l’AIEA ne pourront plus se rendre en Iran pour effectuer des inspections sur les sites nucléaires, qui ont déjà été lourdement touchés par des frappes israéliennes et américaines, notamment à Fordo, Natanz et Ispahan.
Cette décision marque une escalade des tensions entre l’Iran et la communauté internationale, et soulève des inquiétudes quant à l’avenir du programme nucléaire iranien et à la stabilité de la région.
Thom Biakpa
Leave a comment