Le climat politique en Égypte s’assombrit davantage alors que les élections présidentielles prévues au printemps 2024 se profilent à l’horizon.
Le tribunal égyptien a récemment rendu un verdict qui a secoué l’opposition du pays.
Hicham Kassem, chef de l’opposition libérale, a été condamné à six mois de prison ferme, l’empêchant de facto de participer à la campagne présidentielle à venir.
La sentence est intervenue le samedi 16 septembre, suscitant l’indignation parmi les partisans de la démocratie et les défenseurs des droits de l’homme.
Hicham Kassem a été condamné pour diffamation envers un ancien ministre et outrage à agents lors de son interrogatoire. Ces accusations sont perçues par de nombreux observateurs comme des manœuvres pour réduire au silence un opposant notoire au régime égyptien.
Kassem est détenu depuis le 20 août et mène une grève de la faim pour protester contre son incarcération.
L’Égypte est actuellement classée 135e sur 140 au classement mondial de l’État de droit du World Justice Project, ce qui souligne les défis auxquels est confrontée la société égyptienne en matière de respect des droits et des libertés.
Le président Abdel Fattah al-Sissi, au pouvoir depuis 2013, se prépare à briguer un nouveau mandat présidentiel, suscitant des inquiétudes quant à la persistance d’un pouvoir autoritaire et répressif.
Dans un contexte de répression persistante, le gouvernement égyptien a récemment lancé un prétendu « dialogue national » pour apaiser l’opposition.
Cependant, ces efforts sont critiqués car, malgré la libération de certains détenus politiques, de nouvelles arrestations sont constatées, montrant la duplicité du régime en matière de respect des droits fondamentaux.
L’opposition, représentée par le Courant Libre et d’autres partis, exprime sa détermination à faire entendre sa voix malgré la répression croissante.
Les États-Unis, en approuvant la majeure partie de leur aide militaire à l’Égypte, sont accusés de faire passer la sécurité nationale avant les droits de l’homme, ce qui soulève des interrogations sur le rôle des puissances étrangères dans la situation politique en Égypte.
La condamnation de Hicham Kassem et la répression continue à l’égard de l’opposition soulignent la nécessité d’une surveillance internationale accrue et d’une action diplomatique pour promouvoir les droits de l’homme et la démocratie en Égypte.
La voix du peuple égyptien ne doit pas être étouffée, et les aspirations à la liberté et à la justice doivent être soutenues et défendues.
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