Le dimanche 22 octobre, l’Iran a une fois de plus fait les gros titres en raison de l’arrestation et de la condamnation de deux journalistes, Elaheh Mohammadi et Niloofar Hamedi, pour leur couverture du décès tragique de Mahsa Amini, une jeune étudiante kurde de 22 ans, survenu en détention en septembre 2022. Ces événements ont ravivé les inquiétudes concernant la liberté de la presse et les droits de l’homme dans ce pays du Moyen-Orient.
L’affaire Mahsa Amini avait suscité une attention internationale en septembre 2022, lorsque cette jeune femme avait été arrêtée par la police des mœurs iranienne pour avoir porté des vêtements jugés inappropriés. Les témoignages indiquaient que Mahsa Amini avait été violemment agressée par les autorités, ce qui aurait conduit à son décès en détention.
Des images de l’hôpital montrant des blessures graves avaient renforcé les allégations de violences policières, alimentant les soupçons selon lesquels elle serait décédée des suites d’une hémorragie intracérébrale.
Elaheh Mohammadi, âgée de 36 ans et journaliste pour Ham Mihan, ainsi que Niloofar Hamedi, photographe de 31 ans pour le journal Shargh, avaient couvert l’affaire de manière critique.
Cependant, en agissant ainsi, elles se sont retrouvées derrière les barreaux depuis septembre 2022, détenues dans la sinistre prison d’Evin, située à Téhéran. Leur procès avait débuté en mai et a abouti à des condamnations choquantes.
Elaheh Mohammadi a été condamnée à six ans de prison pour « collaboration avec les États-Unis », cinq ans pour « complot contre la sécurité du pays » et un an pour « propagande contre la République islamique ». De son côté, Niloofar Hamedi a écopé de sept ans de prison pour « coopération avec les États-Unis », cinq ans pour « complot contre la sécurité du pays » et un an pour « propagande contre la République islamique ». Ces accusations semblent manifestement liées à leur travail journalistique, dans lequel elles ont exposé les failles du système de justice en Iran.
L’annonce de ces condamnations a provoqué une vague de réactions internationales, de la part d’organisations de défense des droits de l’homme et de journalistes du monde entier.
Ces réactions soulignent les graves préoccupations quant à la liberté de la presse et aux droits de l’homme en Iran. De nombreux acteurs internationaux exhortent les autorités iraniennes à réexaminer ces condamnations et à respecter les principes fondamentaux de la liberté d’expression et du droit à un procès équitable.
L’Iran, en tant que membre de la communauté internationale, est confronté à une pression croissante pour mettre fin à la répression des médias et au non-respect des droits de l’homme.
Ces récentes condamnations ne font que renforcer les inquiétudes quant au climat de censure et d’intimidation qui persiste dans le pays.
Alors que la communauté internationale se mobilise pour exiger justice et liberté pour Elaheh Mohammadi, Niloofar Hamedi, et d’autres journalistes persécutés, il est impératif de continuer à mettre en lumière de telles violations des droits fondamentaux et de soutenir ceux qui luttent pour la vérité et la justice en Iran.
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