En Afrique du Sud, une situation tendue qui a duré plusieurs jours a pris fin lorsque 562 mineurs ont enfin été libérés après avoir été bloqués sous terre en raison d’une grève.
Cette situation a été le résultat d’un conflit syndical entre deux syndicats rivaux, et bien que les mineurs aient retrouvé la surface, le différend persiste.
L’histoire a débuté lorsque le syndicat AMCU (Association of Mineworkers and Construction Union) a organisé un sit-in pour revendiquer sa reconnaissance officielle par l’entreprise exploitant la mine d’or, située en périphérie de Johannesburg.
Dans le contexte actuel, deux syndicats s’affrontent.
D’un côté, le syndicat NUM, fondé en 1982 par le président Cyril Ramaphosa et considéré proche du patronat.
De l’autre, l’AMCU, le syndicat rival qui s’était opposé frontalement au NUM lors du massacre de Marikana en 2012.
La situation s’est rapidement envenimée, car le syndicat NUM (National Union of Mineworkers), considéré proche du patronat, a accusé l’AMCU de retenir les mineurs en otages, alléguant ainsi une prise d’otage.
Les mineurs ont enduré des conditions difficiles sous terre, manquant d’eau, de nourriture et souffrant de stress et de fatigue. Leur libération, bien que bienvenue, ne marque pas la fin du conflit syndical qui perdure entre l’AMCU et l’entreprise.
Malgré leur libération, l’AMCU continuera à lutter pour être officiellement reconnu par l’entreprise. Joseph Mathunjwa, le chef de ce syndicat, a déclaré à RFI qu’il n’avait aucun contrôle sur ce qui se passe dans la mine Gold One et exprimé des inquiétudes quant à la santé des mineurs.
Les militants de l’AMCU demandent que l’entreprise Gold One reconnaisse leur syndicat comme étant officiel au sein de la mine.
Cependant, la direction est accusée de privilégier le syndicat NUM dans les négociations, au détriment des mineurs.
L’AMCU affirme qu’une majorité écrasante de mineurs a adhéré à son syndicat, mais ils n’ont pas encore obtenu de représentation officielle. Cela aurait été la principale raison de leur mouvement social.
Le syndicat NUM a appelé la police à intervenir, tandis que l’entreprise Gold One s’est également inquiétée de la situation, la qualifiant de prise d’otage.
Cette situation complexe met en évidence les tensions persistantes dans le secteur minier en Afrique du Sud et souligne la nécessité d’une résolution pacifique et équitable des conflits syndicaux.
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