L’Arabie saoudite a récemment marqué un tournant diplomatique en envoyant une délégation officielle en Cisjordanie occupée, signe d’un rapprochement inédit avec Israël. Cette initiative a pour but de rassurer les Palestiniens sur le fait que même en cas de normalisation avec Israël, l’Arabie saoudite continuera de défendre leur cause.
Le mardi 26 septembre, l’Arabie saoudite a dépêché une délégation officielle en Cisjordanie, une première en plus de 30 ans.
Cette démarche vise à réaffirmer son soutien à la cause palestinienne, malgré les rapprochements en cours avec Israël. En parallèle, Israël a annoncé la visite en Arabie saoudite de son ministre du Tourisme, Haïm Katz, une première visite publique d’un ministre israélien dans le royaume, marquant ainsi le renforcement des liens entre les deux nations.
Cette évolution des relations entre l’Arabie saoudite et Israël est également influencée par les pressions exercées par le gouvernement américain du président Joe Biden.
Les États-Unis encouragent depuis quelque temps une normalisation des relations entre ces deux pays, suivant les accords dits d’Abraham de 2020, négociés sous l’administration de Donald Trump et impliquant Israël et trois pays arabes.
Cependant, cette démarche suscite des inquiétudes au sein de l’Autorité palestinienne, qualifiant ce processus de « coup de poignard dans le dos » et mettant en péril l’unité de la Ligue arabe sur la question palestinienne. L’ambassadeur saoudien, Nayef al-Sudaïri, a assuré que la question palestinienne reste un pilier fondamental de la politique extérieure de l’Arabie saoudite.
La perspective d’une normalisation entre l’Arabie saoudite et Israël, deux puissances majeures au Moyen-Orient, soulève des interrogations quant à ses implications géopolitiques, notamment en ce qui concerne le conflit israélo-palestinien.
L’Arabie saoudite, gardienne des Lieux saints musulmans de La Mecque et Médine, a manifesté des signes d’une possible inflexion de sa position historique en faveur d’une normalisation sous certaines conditions.
Israël, qui occupe la Cisjordanie depuis 1967 et soumet la bande de Gaza à un blocus strict depuis 2007, espère consolider ses relations diplomatiques au Moyen-Orient. Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien, voit dans cette normalisation des opportunités pour instaurer la paix dans la région. Cependant, pour les Palestiniens, l’absence d’un État indépendant demeure un obstacle majeur à une paix durable.
À ce jour, la question reste ouverte quant à l’évolution de cette normalisation entre l’Arabie saoudite et Israël et à son impact sur le conflit israélo-palestinien.
Le Moyen-Orient continue d’être le théâtre d’enjeux géopolitiques complexes, où l’avenir de la région dépendra largement des relations et des initiatives diplomatiques à venir.
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