La Chine et les États-Unis sont actuellement engagés dans une confrontation verbale à propos de la désinformation et de la situation dans la région du Xinjiang.
Un rapport du Global Engagement Center (GEC), un service du département d’État américain, accuse la Chine de dépenser des milliards de dollars chaque année dans des opérations de manipulation de l’information à l’étranger.
Selon ce rapport, la Chine promeut ce qu’ils appellent « l’autoritarisme numérique » en finançant de la propagande, en supprimant des informations critiques et en contrôlant les médias de langue chinoise. James Rubin, coordinateur du GEC, met en garde contre une possible « destruction lente et régulière des valeurs démocratiques » si rien n’est fait pour contrer ces opérations.
En réaction, la Chine rejette fermement ces allégations, qualifiant le rapport d’« antifasciste » et le décrivant comme étant « contraire aux faits et biaisé ».
Elle accuse les États-Unis d’être un « empire du mensonge », citant des exemples historiques de manipulation de l’information par les États-Unis.
Le ministère chinois des Affaires étrangères pointe du doigt des opérations telles que l’opération Mockingbird de la CIA pendant la Guerre froide, qui visait à influencer les médias américains et étrangers. De plus, il rappelle l’intervention controversée de l’ex-secrétaire d’État américain Colin Powell devant le Conseil de sécurité de l’ONU en 2003, où il a dénoncé les prétendues armes de destruction massives de l’Irak.
La Chine accuse également les États-Unis de propager le « mensonge du siècle » en ce qui concerne la politique chinoise dans le Xinjiang, région du nord-ouest de la Chine.
Les États-Unis quant à eux dénoncent un « génocide » des Ouïghours et d’autres minorités musulmanes dans cette région, ce que la Chine nie vigoureusement.
Le Xinjiang est depuis plusieurs années le théâtre d’une politique de sécurité draconienne menée au nom de l’antiterrorisme.
Des milliers de Ouïghours et d’autres membres de minorités musulmanes auraient été détenus, selon des études occidentales reprises par des organisations de défense des droits de l’homme.
Cependant, Pékin réfute ces accusations.
Cette confrontation soulève des questions majeures sur la guerre de l’information et la manière dont elle est utilisée pour influencer les perceptions internationales.
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