Les deux leaders sont entrés dans une guerre de communications depuis la fin des frappes américaines/ AP
Les récentes frappes américaines sur l’Iran ont suscité des réactions opposées, illustrant une guerre de communication entre les deux nations. Le 26 juin, l’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême iranien, a affirmé que ces bombardements n’avaient pas eu d’impact sur le programme nucléaire de son pays et a déclaré que la République islamique avait remporté cette guerre, infligeant une « gifle cinglante au visage de l’Amérique ». En revanche, l’administration Trump continue de défendre une version des faits où les États-Unis se présentent comme les vainqueurs.
Khamenei, réapparu à l’écran après une période d’absence, a insisté sur le fait que les États-Unis « n’ont rien gagné de cette guerre » et a critiqué le président américain pour avoir « exagéré » l’impact des frappes. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a reconnu que les installations nucléaires avaient subi des dommages importants durant le conflit de 12 jours avec Israël, précisant que Téhéran était en train d’évaluer l’ampleur des dégâts. Il a également mentionné que la question de demander des réparations figurait désormais à l’ordre du jour du gouvernement.
Malgré ces pertes, le régime iranien semble s’être maintenu sans fissures internes, et le programme nucléaire n’est pas complètement détruit, ce qui pourrait rendre le régime plus revanchard à l’avenir.
Du côté américain, Pete Hegseth, chef du Pentagone, a qualifié l’opération militaire de « succès retentissant », affirmant qu’elle avait permis de décimer les capacités nucléaires de l’Iran. Donald Trump a également réaffirmé sur les réseaux sociaux que l’Iran n’avait pas eu le temps de déplacer ses stocks d’uranium enrichi avant les frappes, insistant sur le succès de l’opération pour maintenir son image de leader infaillible.
Cependant, l’Iran a démenti les spéculations sur une reprise imminente des négociations nucléaires, contredisant les annonces de Trump. Le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré qu’il n’y avait pas encore de plan pour commencer de nouvelles discussions, soulignant qu’aucun accord n’avait été conclu à cet égard. Un sixième cycle de négociations, prévu pour le 15 juin, a été annulé en raison de l’escalade des tensions suite à l’attaque israélienne.
Cette situation met en lumière les tensions persistantes entre les États-Unis et l’Iran, alors que les deux pays continuent de se livrer à une guerre de communication sur les conséquences des frappes et l’avenir des négociations nucléaires.
Thom Biakpa
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