Quatre mois après les frappes menées par Israël et les États-Unis contre les installations nucléaires iraniennes, le président Massoud Pezeshkian a juré de relancer le programme atomique du pays, affirmant qu’il serait reconstruit « avec encore plus de force ».
Il s’agit de la première déclaration du chef de l’État iranien sur ce sujet depuis les attaques. « La destruction de bâtiments et d’usines ne nous arrêtera pas. Nous allons les rebâtir, plus solides qu’avant », a-t-il assuré lors d’un discours prononcé à Téhéran.
Ces propos surviennent alors que le président américain Donald Trump a réaffirmé à plusieurs reprises son intention d’ordonner de nouvelles frappes contre les sites iraniens si Téhéran tentait de remettre en service ses installations détruites en juin.
À la fin de ce mois, les États-Unis avaient frappé les sites nucléaires de Fordoo, Natanz et Ispahan, rejoignant ainsi Israël dans le conflit contre l’Iran. Ces attaques ont fait de lourdes pertes humaines : une vingtaine de commandants des Gardiens de la révolution, une dizaine de scientifiques nucléaires, ainsi qu’environ un millier de civils auraient été tués.
En représailles, l’Iran a lancé plusieurs centaines de missiles contre des cibles en Israël, ainsi que contre une base américaine située au Qatar.
Parallèlement, le chef de la diplomatie iranienne a annoncé samedi que Téhéran refusait toute négociation directe sur son programme nucléaire ou balistique. Le gouvernement iranien rejette les appels à réduire l’enrichissement d’uranium ou à limiter la portée de ses missiles, malgré les pressions des États-Unis et les efforts de médiation du sultanat d’Oman.
Thom Biakpa
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