Le président russe Vladimir Poutine. Photo: Getty Images
Lors d’une récente interview à la télévision d’État, Vladimir Poutine a affirmé que les hostilités en Ukraine pourraient cesser en moins de deux mois si l’aide occidentale à Kiev venait à s’épuiser, une perspective qui suscite des inquiétudes en Ukraine.
Le président russe a déclaré que si Volodymyr Zelensky souhaitait participer à des négociations, il choisirait lui-même les représentants ukrainiens pour ces discussions, insinuant ainsi qu’il ne s’impliquerait pas personnellement. Poutine a qualifié Zelensky d‘«illégitime », rappelant que le mandat du président ukrainien avait expiré. Cependant, la législation ukrainienne interdit la tenue d’élections tant que la loi martiale, instaurée depuis le début de l’offensive russe en février 2022, est en vigueur.
Poutine a également précisé que toute négociation serait considérée comme « illégitime » si elle se tenait actuellement, citant un décret de Zelensky qui exclut toute discussion tant que Poutine est au pouvoir. Néanmoins, il a suggéré qu’il pourrait exister un « moyen juridique » pour engager des pourparlers si Kiev le souhaitait, tout en notant qu‘« actuellement, nous ne voyons pas de telle volonté ».
Le président russe a insisté sur le fait que le conflit se terminerait rapidement sans le soutien occidental. « Ils ne tiendront pas un mois si l’argent et les munitions s’épuisent. Tout serait fini en un mois et demi ou deux mois », a-t-il déclaré.
La semaine dernière, Poutine a également exprimé sa disposition à engager des « négociations sur les questions ukrainiennes » avec le président américain Donald Trump. Les deux dirigeants ont manifesté leur volonté de discuter de l’Ukraine, bien qu’aucune date n’ait encore été fixée pour cette conversation, qui est perçue comme une étape significative.
L’Ukraine, de son côté, craint d’être contrainte de négocier dans une position défavorable, alors qu’elle rencontre des difficultés sur le front. Zelensky, qui a longtemps été opposé à toute forme de négociation avec Moscou, a récemment évoqué cette possibilité, mais uniquement sous réserve de garanties de sécurité solides de la part des pays occidentaux.
Moscou, pour sa part, insiste sur le fait que tout accord potentiel visant à mettre fin au conflit doit prendre en compte les « réalités du terrain »
Thom Biakpa
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