Le plaignant au visage masqué
Crédit Photo : Ouest-France
Dans un dossier de près de 70 pages, un Ukrainien, ayant requis l’anonymat, a porté plainte contre les Russes auprès de la Cour fédérale de Buenos Aires, en Argentine, le lundi 15 avril 2024. Il leur reproche de l’avoir torturé par électrocution et emprisonné illégalement en 2022. « Ils ont utilisé des décharges électriques », a-t-il confié à l’agence de presse britannique. Le plaignant accuse également son supérieur hiérarchique d’avoir facilité ces actes survenus dans un centre de détention du sud de l’Ukraine. Dans son document, le plaignant décrit dans les moindres détails le calvaire qu’il a vécu une vingtaine de jours. « C’était incroyablement douloureux et j’ai perdu connaissance. J’ai eu la chance de survivre. De nombreuses personnes sont encore là-bas », a-t-il déclaré. Ce jeune Ukrainien, qui avait réussi à quitter le pays après avoir été libéré sans inculpation, explique notamment que des câbles électriques ont été attachés à son oreille et à son doigt pour lui envoyer des décharges dans tout le corps. Selon le jeune Ukrainien, la plainte vise notamment un homme dont il connaît le nom ainsi que deux personnes identifiées par leur indicatif ou leur insigne militaire et d’autres responsables non identifiés.
L’on serait alors tenté de se demander la raison pour laquelle le jeune Ukrainien a porté plainte en Argentine et non dans son propre pays ? Son choix s’explique par le fait que les tribunaux de son pays sont complètement engorgés. Et pour cause : les procureurs ukrainiens auraient enregistré plus de 126 000 affaires de crimes de guerre depuis le début de l’invasion russe en février 2022, selon Yuriy Belousov, chef de l’unité chargée des crimes de guerre au sein du bureau du procureur général de l’Ukraine.
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