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G20 / États-Unis-Afrique du Sud : Washington ouvre sa présidence en rompant ouvertement avec Pretoria

Les relations entre l'Afrique du Sud et les États-Unis se dégradent au fil du temps/ AFP

Les États-Unis ont officiellement pris, lundi 1er décembre, la présidence tournante du G20, succédant à l’Afrique du Sud dans un climat diplomatique particulièrement dégradé. Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a fait de Pretoria l’une de ses cibles privilégiées, au point d’effacer toute mention du pays sur le site désormais consacré au G20 version américaine.

Une transition sous haute tension

Alors que la passation de présidence est habituellement un exercice codifié et consensuel, Washington a choisi la rupture. Le site du G20, dévoilé pour l’occasion, ne contient aucune référence à l’Afrique du Sud ni aux textes produits sous son mandat. Une omission qui rompt avec toutes les traditions diplomatiques du groupe. À la place, une mise en scène centrée sur le président Trump : photo en noir et blanc, poing levé, casquette « USA » et un slogan triomphal : « Le meilleur est encore devant nous ».

Cette posture s’inscrit dans la continuité des choix récents de l’administration américaine. Donald Trump avait déjà boycotté le sommet organisé en novembre à Johannesburg et décidé de ne pas inviter l’Afrique du Sud au sommet prévu en 2026 à Miami.

Des relations bilatérales au plus bas

Depuis le début de son nouveau mandat, le président américain n’a cessé de critiquer Cyril Ramaphosa et son gouvernement. Washington accuse Pretoria de persécuter la minorité blanche du pays, une accusation que l’Afrique du Sud dénonce fermement comme relevant de la désinformation et de l’ingérence.

Ces tensions ont contribué à un refroidissement inédit entre les deux nations, autrefois partenaires stratégiques sur plusieurs dossiers internationaux.

Un G20 “recentré” selon Washington

Dans un communiqué, le département d’État a affirmé vouloir redonner au G20 sa “mission principale : stimuler la croissance et la prospérité pour obtenir des résultats”. Ce repositionnement, couplé à un branding très américain du site officiel où le logo du G20 arbore désormais les couleurs du drapeau des États-Unis marque clairement la volonté de l’administration Trump de imprimer sa propre ligne au groupe.

Miami, prochain théâtre des tensions internationales

Le sommet de 2026, qui se tiendra à Miami, devrait être l’un des plus politisés de l’histoire récente du G20. L’exclusion de l’Afrique du Sud, les critiques répétées de la Maison Blanche et la transformation du site officiel en vitrine trumpiste laissent présager une présidence américaine marquée par la confrontation autant que par la volonté d’imposer une nouvelle direction.

Thom Biakpa

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