Une vue du port de Barbera
L’Ethiopie, membre des pays émergents, a passé récemment un accord avec la République autoproclamée du Somaliland. Ce pays, territoire semi-désertique de 175 000 km2 dont l’indépendance (en 1991) n’a jamais été reconnue par la communauté internationale, a donné son accord à l’Ethiopie pour lui permettre d’utiliser le port de Barbera sur une période de 50 ans. Cet accord donne ainsi l’accès au golfe d’Aden à l’Ethiopie.
Chacun des deux pays signataires trouve son compte dans cet accord. L’Ethiopie, qui est entré en conflit avec l’Erythrée entre 1998-2000, s’est retrouvée sans accès propre à la mer à l’issue de ce long conflit. Etant entendu que c’est par l’un des ports de ce pays que l’Éthiopie, deuxième pays le plus peuplé d’Afrique avec 120 millions d’habitants, avait un accès à la mer. Depuis lors, les Éthiopiens faisaient passer la plupart de leurs échanges commerciaux par Djibouti. Mais en ayant pour ambition un autre accès maritime. L’Éthiopie a de ce fait acquis 19 % du port de Berbera en 2018, dans le cadre d’un accord depuis tombé en désuétude. En contrepartie, le Somaliland va positionner le port de Berbera comme une plateforme maritime régionale sur la rive africaine de la mer Rouge. Ce port est situé sur l’une des routes commerciales les plus fréquentées au monde, menant notamment au canal de Suez. De surcroît, l’Éthiopie va formellement reconnaître la République du Somaliland.
Ce contrat n’est pas fait pour plaire à la Somalie. Le régime de Mogadiscio a rappelé son ambassadeur et a dénoncé une violation flagrante de sa souveraineté et de son unité. Les
Les islamistes shebab, groupe affilié à al-Qaida en guerre depuis 2007 contre le gouvernement fédéral, ne sont pas non plus favorables à cet accord ?
Où cela mènera-t-il ? Attendons de voir
Jeremy Junior
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