Le port obligatoire du voile en Iran suscite des controverses internationales et soulève des protestations depuis plusieurs décennies. Depuis 1983, une loi en vigueur impose aux femmes, qu’elles soient iraniennes ou étrangères, de porter un voile et des vêtements amples en public.
Cette contrainte s’applique dès l’âge de neuf ans, bien que dans la pratique, le port obligatoire du voile soit imposé dès l’âge de sept ans, dès le début de l’école élémentaire.
Cette obligation a été instaurée en 1983, quatre ans après la révolution islamique de 1979.
À cette époque, la police des mœurs, appelée Gasht-e Ershad (patrouilles d’orientation), a été créée dans le but de répandre la culture du hijab et de la décence sous la présidence ultraconservatrice de Mahmoud Ahmadinejad.
Le président actuel de l’Iran, Ebrahim Raïssi, a introduit une nouvelle loi intitulée « sur le voile et la chasteté du pays », ajoutant de nouvelles restrictions aux femmes, telles que l’interdiction de porter des couleurs vives ou des motifs floraux.
Cette législation a suscité la colère et la résistance de nombreuses femmes, qui ont manifesté en enlevant ou en brûlant leur foulard.
Le 20 septembre dernier, le Parlement iranien a approuvé un projet de loi visant à renforcer les sanctions contre les femmes ne portant pas le voile obligatoire dans les lieux publics.
Cette mesure, en période d’essai de trois ans, durcit les peines pour les femmes enfreignant le code vestimentaire strict imposé par le gouvernement.
Selon ce projet de loi, toute personne ne portant pas le voile ou portant des vêtements jugés inappropriés sera condamnée à une peine d’emprisonnement de cinq à dix ans.
Face à cette situation, des organisations internationales telles qu’Amnesty International et l’ONU ont vivement dénoncé l’application répressive de ces lois en Iran, qualifiant cette contrainte de violation flagrante des droits humains des femmes et des filles.
Elles appellent les autorités iraniennes à retirer ce projet de loi et à abolir toutes les lois dégradantes et discriminatoires relatives au port obligatoire du voile. La communauté internationale continue de suivre de près l’évolution de cette question, dans l’espoir de voir les droits des femmes en Iran pleinement respectés et protégés.
Ce projet de loi intervient un an après le décès tragique de Mahsa Amini, une jeune kurde iranienne de 22 ans, arrêtée pour quelques mèches de cheveux dépassant de son voile.
Sa mort a déclenché des manifestations réprimées dans le sang.
Cet événement tragique a ravivé les débats sur le port obligatoire du voile en Iran et la répression croissante envers celles qui ne le respectent pas.
La situation est suivie de près par la communauté internationale, dans l’espoir de voir les droits des femmes en Iran pleinement respectés et protégés.
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