En Chine, le réseau social Xiaohongshu, aussi connu sous le nom de RedNote (bouton de gauche sur la photo), vient d’être sanctionné par le régulateur de l’internet. / AP
En Chine, le réseau social Xiaohongshu, également connu sous le nom de RedNote, vient d’être sanctionné par le régulateur de l’internet, soulignant ainsi les tensions croissantes concernant le contrôle des contenus en ligne dans le pays. Souvent qualifié d’« Instagram chinois », Xiaohongshu fait face à des mesures disciplinaires sévères en raison de son « manque de diligence » dans la gestion des contenus. Les autorités lui reprochent d’avoir laissé émerger des tendances jugées trop superficielles, telles que des actualités people et l’autopromotion de célébrités.
Cette décision illustre bien que, dans le paysage numérique chinois, aucun géant de la technologie n’est exempt de responsabilité. En conséquence, le réseau social a reçu des convocations, des injonctions à corriger ses pratiques, et des « sanctions strictes » ont été imposées à certains de ses dirigeants. En réponse à cette vague de critiques, Xiaohongshu a émis un mea culpa prudent, affirmant prendre cet avertissement très au sérieux et promettant d’assumer sa « responsabilité sociale » en matière de contenus.
Xiaohongshu, qui a su s’imposer comme un incontournable pour des millions d’utilisateurs partageant des recettes, des conseils de voyage et des adresses shopping, est devenu un guide quotidien où l’image et la consommation jouent un rôle central. La sanction infligée par les autorités envoie un double message : d’une part, elle rappelle que la responsabilité éditoriale des plateformes est primordiale, et d’autre part, elle réaffirme la volonté de l’État de modeler l’espace numérique en faveur de contenus jugés « plus sains ».
En somme, cette situation met en lumière la réalité selon laquelle l’État chinois demeure le maître incontesté du paysage digital, dictant les normes et les attentes en matière de contenu en ligne.
Thom Biakpa
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