Une guerre froide technologique est ouverte entre la Chine et les USA pour le contrôle de l’IA/ KaimDH / Shutterstock.com
Dans la compétition mondiale de l’Intelligence artificielle (IA), la Chine riposte aux États-Unis. Une conférence mondiale sur l’intelligence artificielle (WAIC) s’est ouverte samedi 26 juillet à Shanghai. La Chine appelle à la création d’une organisation internationale de développement de l’intelligence artificielle. Une réponse, sans le nommer, au rival américain qui a présenté cette semaine son plan d’action pour favoriser le développement sans entrave des modèles américains d’IA aux États-Unis et à l’étranger.
Des piques à fleuret moucheté
À l’ouverture de la Conférence mondiale sur l’intelligence artificielle (WAIC), le Premier ministre chinois Li Qiang a distillé ses messages : Pékin veut une gouvernance internationale de l’IA. Un moyen de lutter contre le monopole technologique.
Le Premier ministre l’assure, ressources et capacités sont entre les mains de quelques pays et entreprises. Alors, il contre-attaque et annonce la création prochaine d’un organisme international destiné à stimuler la coopération dans le domaine de l’IA, probablement basé à Shanghai. « Si nous instaurons des monopoles, des contrôles ou des barrières, l’intelligence artificielle risque de devenir la chasse gardée d’un petit nombre de pays et d’entreprises », a encore mis en garde Li Qiang.
Pékin s’oppose à l’unilatéralisme américain et dénonce les restrictions d’exportation imposées par Washington sur les semi-conducteurs. « La pénurie de puces et de capacités de calcul freine l’innovation », a ajouté Li Qiang, tout en assurant que la Chine est « prête à proposer davantage de solutions chinoises à la communauté internationale, notamment aux pays du Sud ». Le vice-ministre des Affaires étrangères Ma Zhaoxu a pour sa part mis en garde contre « l’unilatéralisme et le protectionnisme » lors d’une réunion ultérieure.
« Les risques et les défis liés à l’intelligence artificielle suscitent une attention générale (…) Trouver un équilibre entre développement et sécurité exige un consensus urgent plus large de la part de l’ensemble de la société », a-t-il souligné.
Thom Biakpa
Leave a comment