Cyril Ramaphosa, président de l’Afrique du Sud/ AFP
La situation en République Démocratique du Congo (RDC) suscite de vives critiques en Afrique du Sud, notamment en raison de la perte tragique de quatorze soldats sud-africains au combat face à l’offensive du groupe armé M23. Ces troupes, envoyées dans le cadre de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et de la Monusco, sont au cœur d’un débat national.
Dans sa lettre hebdomadaire adressée à la nation le 3 février, le président Cyril Ramaphosa a pris la parole pour justifier la présence militaire sud-africaine dans l’est de la RDC. Il a souligné que « la violence et les conflits en Afrique concernent tous les Africains », affirmant que l’Afrique du Sud ne faiblira pas dans son soutien au peuple congolais, qui mérite paix et sécurité.
La semaine précédente, des tensions avaient éclaté sur les réseaux sociaux entre Pretoria et Kigali, ce qui a conduit à un échange téléphonique entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays pour apaiser la situation.
Dans sa communication, Ramaphosa a également relayé l’appel du Conseil de sécurité des Nations unies, demandant au M23 de se retirer des territoires qu’il occupe, tout en exhortant les « forces externes » à quitter le pays. Concernant l’avenir des forces de la SADC, qui se trouvent dans une situation délicate sur le terrain, il a assuré que des efforts seraient déployés pour garantir que les soldats soient correctement équipés et soutenus. Il a précisé que la mission ne pourrait être suspendue qu’une fois un cessez-le-feu établi.
En marge de ces événements, Judith Suminwa, cheffe du gouvernement congolais, a exprimé sa « profonde gratitude » envers Pretoria lors de l’ouverture de la Mining Indaba, une conférence annuelle sur les mines en Afrique, qui s’est tenue au Cap. Dans un message vidéo diffusé lors de la cérémonie, elle a également dénoncé le pillage des ressources minières de l’est de la RDC, qui finance le conflit en cours.
Thom Biakpa
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