Le 30 avril, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a annoncé la création d’une commission chargée d’examiner le manque de justice concernant les crimes commis durant l’apartheid. Malgré les recommandations de la Commission Vérité et Réconciliation, qui avait identifié de nombreux suspects n’ayant pas bénéficié d’amnistie, peu d’entre eux ont été traduits en justice.
En 1998, la Commission Vérité et Réconciliation (TRC) avait remis ses conclusions au gouvernement, suggérant des poursuites pour près de 300 affaires. Cependant, 27 ans plus tard, seulement quelques cas ont abouti à des procès. De nombreux suspects sont désormais décédés, laissant les familles des victimes toujours en quête de vérité et de paix.
La quête de justice se poursuit
Face à cette situation, plusieurs familles ont décidé de porter leurs affaires devant les tribunaux en début d’année, cherchant des réponses et des compensations. Cyril Ramaphosa a pris en compte leurs préoccupations et, à travers cette nouvelle commission d’enquête, il espère éclaircir les allégations d’interférences politiques qui ont pu entraver la justice.
Des voix critiques, y compris celle d’un ancien membre du parquet, ont dénoncé des blocages délibérés sous la présidence de Thabo Mbeki, visant à enterrer certains dossiers. Le gouvernement doit maintenant préciser les délais de mise en place de cette commission et désigner son responsable.
Cette initiative marque une étape importante dans la lutte pour la justice et la réconciliation en Afrique du Sud, alors que le pays continue de faire face aux conséquences de son passé douloureux.
Thom Biakpa
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