L’insécurité au CAP en Afrique du Sud inquiète /AP
La ville du Cap, en Afrique du Sud, est confrontée à une montée de la violence des gangs qui atteint des niveaux sans précédent. Selon le ministre de la Police par intérim, lors d’un débat parlementaire le 20 septembre, la période d’avril à septembre 2025 a été marquée par la mort de 490 personnes, dont 23 mineurs, en raison de cette violence. Ces chiffres, alarmants, mettent en lumière le chaos qui règne dans les quartiers des Cape Flats, une zone défavorisée historiquement marquée par l’apartheid.
Les conséquences tragiques de cette violence sont illustrées par des incidents récents, dont un qui a eu lieu près d’une école maternelle. Une vidéo virale montre des enfants de quatre à cinq ans, allongés au sol, alors qu’une enseignante tente de les rassurer en leur demandant de « fermer les yeux et d’écouter la musique ». Cette scène poignante souligne l’impact dévastateur des affrontements entre gangs sur la vie quotidienne des habitants, qui se sentent de plus en plus abandonnés par les autorités.
Dereleen James, parlementaire et activiste anti-drogue, a exprimé sa colère face à l’absence d’un plan d’action de la part des autorités. « Cela confirme le sentiment que ces communautés ont été abandonnées à leur sort et qu’elles sont devenues des communautés oubliées », a-t-elle déclaré. Cette frustration est partagée par de nombreux résidents, qui se sentent livrés à eux-mêmes au milieu d’une violence omniprésente.
Le ministre de la Police a reconnu le manque de stratégie efficace pour contrer des gangs de plus en plus armés et liés au crime organisé transnational. David Africa, spécialiste du renseignement et directeur exécutif du Centre africain sur les pratiques de sécurité et de renseignement, a souligné que la violence a atteint des niveaux extrêmement élevés dans les Cape Flats au cours des dix dernières années. Il a également noté une inquiétante tendance à des fusillades de plus en plus meurtrières, touchant des civils de manière indiscriminée.
Face à l’inefficacité des forces de police, des organisations de résidents ont lancé des appels pressants pour une intervention militaire ou la déclaration d’un état d’urgence. La communauté, désespérée et frustrée, cherche des solutions concrètes pour mettre fin à cette spirale de violence qui menace leur sécurité et leur quotidien.
Au Cap, la lutte contre la violence des gangs est devenue une priorité urgente, et les habitants espèrent que les autorités prendront des mesures significatives pour rétablir la paix et la sécurité dans leurs quartiers. La situation actuelle est un appel à l’action pour trouver des solutions durables et mettre fin à l’impunité qui entoure ces actes de violence.
Thom Biakpa
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