La question des minerais dits critiques s’est imposée comme l’un des dossiers centraux du sommet du G20 à Johannesburg. Dans ce contexte, la délégation russe, conduite par Maxim Orechkine, a plaidé pour une révision des mécanismes de partage des revenus tirés de l’exploitation de ces ressources en Afrique.
Une prise de position russe en faveur des pays producteurs africains
Lors des discussions, Maxim Orechkine a affirmé que les États africains disposant de réserves majeures et jouant un rôle clé dans la production mondiale de minerais stratégiques devraient bénéficier d’une part plus élevée des revenus issus de ces exportations. Selon lui, il s’agit d’une question d’équité économique, mais aussi de reconnaissance du rôle déterminant de l’Afrique dans les chaînes de valeur internationales.
Il a également estimé que les sujets liés aux minerais critiques et à la sécurité des chaînes d’approvisionnement ne devraient pas être soumis à des restrictions commerciales. Pour Moscou, leur retrait des listes de limitations serait indispensable afin de fluidifier les échanges et de garantir un approvisionnement mondial stable.
L’Afrique, un pilier mondial des minerais stratégiques
Le continent africain possède une proportion notable des réserves mondiales de minerais essentiels aux technologies industrielles et énergétiques : cobalt, manganèse, platine, lithium, sans oublier certaines terres rares. Cette richesse géologique confère à l’Afrique un rôle incontournable dans les chaînes d’approvisionnement liées aux batteries, à l’électronique de pointe ou encore aux énergies renouvelables.
Transformer les ressources en croissance durable
Au cours du sommet, les débats ont aussi porté sur les moyens d’améliorer la valeur ajoutée locale. Plusieurs délégations ont souligné la nécessité d’encourager la transformation sur place, de renforcer les capacités industrielles africaines et de s’assurer que les retombées économiques profitent davantage aux populations locales.
Thom Biakpa
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