Le programme nucléaire iranien était au centre d’une importante réunion à Istambul/ Reuters
Le 25 juillet, une délégation iranienne a rencontré des émissaires français, britanniques et allemands à Istanbul pour relancer les discussions sur le programme nucléaire iranien. Cette rencontre marque une avancée significative, alors que l’Iran et les puissances européennes se sont entendus pour « poursuivre » les consultations. Ces pourparlers interviennent dans un contexte de tensions croissantes, les trois pays européens menaçant de rétablir des sanctions contre Téhéran.
Cette réunion est la deuxième depuis mai sur le dossier nucléaire, mais elle revêt une importance particulière, étant la première depuis l’attaque israélienne de juin, qui a également entraîné des frappes américaines sur des installations nucléaires iraniennes. L’Iran a qualifié les discussions de « franches et approfondies », bien que peu d’informations aient filtré à leur sujet. Sous la pression de lourdes sanctions, Téhéran semble déterminé à maintenir le dialogue.
Parallèlement, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a exprimé son encouragement suite à l’accord iranien pour une visite de l’agence dans les semaines à venir. Cette visite est d’autant plus significative qu’elle fait suite à la suspension de la coopération de l’Iran avec l’AIEA début juillet. La présence d’une équipe technique de l’AIEA pourrait faciliter le retour des inspecteurs de l’ONU en Iran, potentiellement d’ici la fin de l’année.
Les pays européens, à savoir la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, qui n’ont pas quitté l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien contrairement aux États-Unis, ont averti qu’ils pourraient rétablir des sanctions à l’expiration de cet accord en octobre si les discussions n’aboutissent pas.
Cette dynamique de dialogue entre l’Iran et les Européens pourrait être cruciale pour l’avenir des relations internationales concernant le programme nucléaire iranien et la stabilité de la région. Les prochaines semaines seront déterminantes pour évaluer la volonté des parties de trouver un terrain d’entente.
Thom Biakpa
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