Les relations entre Trump et Ramaphosa ne sont pas du tout au beau fixe/ Photo montage : J.A
Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, l’Afrique du Sud est devenue l’une des cibles privilégiées du président américain. Les critiques à l’encontre du pays se sont multipliées, notamment sur la question du traitement de sa minorité blanche, que Trump invite à se réinstaller aux États-Unis en tant que réfugiés. Cette position est soutenue par Elon Musk, natif de Pretoria, qui rencontre des difficultés pour établir sa société Starlink sur le sol sud-africain. Ces premiers mois de présidence Trump s’annoncent donc tumultueux pour Pretoria.
Les tensions entre l’Afrique du Sud et les États-Unis ont atteint un point culminant le mois dernier, lorsque l’ambassadeur sud-africain à Washington a été sommé de quitter le territoire après avoir qualifié la politique de Trump de « suprémaciste ». Cependant, cette brouille remonte à bien plus longtemps. Lors de son premier mandat, Trump avait déjà dénoncé ce qu’il qualifiait de « confiscation des terres aux fermiers blancs », s’appuyant sur des théories de génocide des blancs, également partagées par Musk. Les deux hommes critiquent les politiques de redistribution des terres en Afrique du Sud, bien que Pretoria démente toute confiscation arbitraire.
Des attaques récurrentes
Dès les deux semaines suivant son investiture, Trump a relancé ses attaques sur ce sujet via son réseau social, annonçant également la suspension de toute aide à l’Afrique du Sud. Dans la foulée, le secrétaire d’État Marco Rubio a décliné une invitation à se rendre en Afrique du Sud pour une réunion préparatoire du G20. Le pays a par ailleurs été frappé par une taxe de 30 % dans le cadre d’une nouvelle vague de tarifs douaniers, bien que ces mesures aient depuis été suspendues.
Il est également important de noter que Pretoria se positionne comme un fervent défenseur de la cause palestinienne, ayant déposé une plainte contre Israël devant la Cour Internationale de Justice (CIJ). Cette position est en désaccord avec l’administration Trump, qui soutient activement le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.
Récemment, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a eu un échange téléphonique avec son homologue américain. Selon la présidence sud-africaine, une rencontre en personne entre les deux dirigeants est prévue dans un avenir proche. Cette réunion pourrait être cruciale pour apaiser les tensions et redéfinir les relations entre les deux nations.
En somme, l’Afrique du Sud se trouve à un carrefour délicat, naviguant entre les critiques de l’administration Trump et ses propres politiques internes, tout en cherchant à maintenir des relations diplomatiques constructives avec les États-Unis.
Thom Biakpa
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