Les opérations de secours se poursuivent, alors que des dizaines de cadavres et des centaines de personnes seraient encore sous terre. Photo: Sipa
Une opération de sauvetage en cours près de Stilfontein, au sud-ouest de Johannesbourg, a permis de secourir plus d’une centaine de mineurs clandestins, tandis qu’au moins 60 corps ont été extraits d’une mine d’or abandonnée. Les recherches pour retrouver d’autres mineurs se poursuivent ce 14 janvier 2025. La police, qui mène une opération depuis novembre pour déloger ces travailleurs illégaux, ne connaît pas le nombre exact de personnes encore piégées, mais les estimations évoquent plusieurs centaines de mineurs.
Depuis le 13 janvier 2025, les efforts de sauvetage se concentrent sur des mineurs retranchés à plusieurs kilomètres de profondeur dans cette mine, où ils exploitent les restes de gisements d’or. Coincés depuis plus de quatre mois par un blocus policier, ces mineurs sont désormais dans un état de grande faiblesse, ce qui a poussé le gouvernement, sous pression, à organiser cette opération d’extraction.
Sur le site, les opérations sont rythmées par la montée et la descente d’une cage spécialement conçue pour remonter ces mineurs, qui sont trop affaiblis pour sortir par leurs propres moyens. Selon les informations fournies par la police, plus d’une centaine de mineurs ont déjà été évacués vivants. Certains d’entre eux, très jeunes, sont apparus à la surface dans un état déplorable, maigres et épuisés, leurs jambes flottant dans des bottes trop grandes pour eux, escortés par les forces de l’ordre. Malheureusement, la cage a également ramené des corps sans vie, avec un bilan tragique d’au moins 60 décès depuis le début de l’opération de sauvetage.
Le blocus policier, en place depuis plus de quatre mois, a gravement entravél’approvisionnement en nourriture pour ces mineurs, rendant difficile l’acheminement de vivres par les communautés des townships environnants. Face à cette situation désespérée, le gouvernement a été contraint, après des pressions, d’envoyer des provisions minimales pour leur survie et d’accélérer l’organisation de l’opération de sauvetage.
Le 14 janvier 2025, des représentants de la société civile et des membres de la communauté ont exprimé leur indignation, qualifiant la situation de « meurtre de masse ». En dépit de ces critiques, le ministre des Mines, présent sur les lieux, a maintenu une position ferme, affirmant sa détermination à poursuivre la lutte contre ces activités minières illégales.
Thom Biakpa
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