Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, au pouvoir depuis 2013, a annoncé sa candidature pour un troisième mandat présidentiel lors d’une conférence tenue le 2 octobre, revendiquant « dix ans de succès » et appelant les Égyptiens à « continuer à rêver avec un nouveau mandat ».
Cette décision intervient dans un contexte de crise économique qui impacte l’ensemble du pays et soulève des interrogations quant à l’avenir politique de l’Égypte.,
Depuis son arrivée au pouvoir en 2013, après avoir renversé l’islamiste Mohamed Morsi, Abdel Fattah Al-Sissi s’est imposé comme un leader incontesté.
Il avait remporté les élections présidentielles en 2014 et 2018 avec des scores écrasants de 96 % puis 97 % des voix, face à une opposition jugée faible et marginalisée.
Cependant, cette année, des leaders de partis politiques historiques affirment avoir obtenu les 20 signatures nécessaires pour se présenter à la présidence, marquant un changement notable dans le paysage politique égyptien.
L’élection présidentielle est prévue du 10 au 12 décembre 2023.
Abdel Fattah Al-Sissi est largement favori, malgré le mécontentement croissant d’une partie de la population qui souffre de la dévaluation de la monnaie, de l’inflation et des mesures d’austérité imposées par le Fonds monétaire international.
La situation économique du pays est préoccupante, avec une inflation atteignant les 40 % et une dévaluation de 50 %.
Le président Al-Sissi a appelé les Égyptiens à être prêts à faire des « sacrifices » pour le développement du pays, suscitant des réactions mitigées sur les réseaux sociaux où les critiques se multiplient.
La candidature d’Abdel Fattah Al-Sissi suscite ainsi des questions quant à la légitimité de sa présidence dans un contexte économique difficile et face à des candidats de l’opposition qui cherchent à se faire entendre malgré les obstacles.
L’avenir politique de l’Égypte est suspendu à ces élections, qui promettent d’être décisives et lourdes de conséquences pour le pays et sa population.
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