Le blé, une culture en plein essor en Éthiopie, est devenu un pilier majeur de son économie agricole ces dernières années, en particulier dans les zones. Cependant, malgré cette croissance, la production ne parvient pas à satisfaire la demande croissante.
L’Éthiopie est confrontée à des défis tels que les pénuries alimentaires et les sécheresses, qui affectent des millions de ses citoyens.
Pour pallier ce déficit, le pays importe environ un quart de son blé, dont une grande partie est sous forme d’aide alimentaire, notamment en provenance des États-Unis.
Face à ces enjeux, la Banque africaine de développement (BAD) s’est engagée à investir plus de 84 millions de dollars dans un projet ambitieux visant à renforcer la chaîne de valeur du blé en Éthiopie. L’objectif premier de cet investissement consiste à augmenter la production de blé et à améliorer les revenus des agriculteurs dans ce pays d’Afrique de l’Est.
L’Éthiopie, classée deuxième en Afrique subsaharienne en termes de production de blé après l’Afrique du Sud, a connu une hausse significative de sa production ces dernières années grâce aux investissements substantiels du gouvernement dirigé par Abiy Ahmed.
Ces fonds seront investis dans la mise en œuvre du Projet de développement de la chaîne de valeur du blé résilient au changement climatique en Éthiopie.
Ce projet audacieux se concentre sur trois axes majeurs : l’amélioration de la productivité et de la production de blé adapté au changement climatique, le renforcement de l’infrastructure du marché et du financement agricole, ainsi que la coordination et la gestion des projets.
Abdul Kamara, directeur général adjoint de la BAD pour l’Afrique de l’Est, a souligné l’importance cruciale de ce projet. Il permettra aux agriculteurs éthiopiens d’accéder aux intrants agricoles, favorisant ainsi la production locale de blé et réduisant les risques liés aux perturbations d’approvisionnement, comme celles induites par la crise Russie-Ukraine.
Cette initiative contribuera également à améliorer la sécurité alimentaire du pays, déjà fragilisée par le Covid-19, le changement climatique et l’augmentation des coûts de la vie.
De plus, elle vise à propulser l’Éthiopie vers l’autosuffisance en blé et à la positionner en tant qu’exportatrice nette, une ambition que d’autres nations africaines pourraient embrasser.
Dans cette perspective, Addis-Abeba a établi un objectif ambitieux : atteindre l’autosuffisance en blé et devenir un exportateur net d’ici 2026.
Pour concrétiser cette vision, le gouvernement prévoit de produire un surplus de 4,2 millions de tonnes de blé grâce à l’irrigation et à la mise en œuvre de technologies et d’innovations éprouvées.
Un pari audacieux, mais qui, avec le soutien de la BAD, pourrait transformer la réalité agricole de l’Éthiopie et servir de modèle pour d’autres nations du continent africain.
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