L’insécurité alimentaire demeure un problème préoccupant au Brésil malgré les progrès réalisés au fil des ans pour réduire la faim et la pauvreté. Avant la pandémie de COVID-19, le pays avait fait des avancées significatives dans la lutte contre la faim grâce à des programmes sociaux comme « Fome Zero » (Faim Zéro), lancé en 2003.
Toutefois, cette amélioration n’a pas été uniforme, et certaines régions du pays, notamment les zones rurales et les populations défavorisées, continuent de faire face à des défis majeurs en matière de sécurité alimentaire.
La pandémie de COVID-19 a eu un impact dévastateur sur l’économie brésilienne, entraînant des pertes d’emplois et des réductions de revenus pour de nombreuses familles. Cette situation a rendu une grande partie de la population vulnérable face à la faim et à la malnutrition, aggravant ainsi l’insécurité alimentaire dans le pays. Un autre facteur ayant contribué à cette insécurité alimentaire est la déforestation et la destruction des terres agricoles. Ces pratiques ont un impact direct sur la production alimentaire et la disponibilité des ressources naturelles nécessaires pour subvenir aux besoins de la population.
Les défis liés à l’insécurité alimentaire restent complexes et multifactoriels. Actuellement, la situation de l’insécurité alimentaire au Brésil est alarmante, touchant plus de la moitié de la population, soit plus de 125 millions de personnes. Ce chiffre est d’autant plus inquiétant qu’il a fortement augmenté sous la présidence de Jair Bolsonaro. Cependant, le président récemment élu, Luiz Inacio Lula da Silva, a immédiatement pris des mesures pour relancer les aides aux plus démunis. Un exemple concret de lutte contre l’insécurité alimentaire est l’initiative des « cuisines solidaires » mise en place par le Mouvement des travailleurs sans toit (MTST) depuis 2021.
Ces cuisines fournissent quotidiennement des repas complets à des milliers de familles pauvres et sans-abri dans tout le pays. Cette action solidaire est devenue un soutien essentiel pour de nombreuses personnes en difficulté pendant la pandémie de Covid-19. Malgré ces initiatives louables, les « cuisines solidaires » du MTST ne représentent qu’une solution partielle à un problème beaucoup plus vaste. Pour remédier à cette crise alimentaire, les autorités brésiliennes devraient mettre en œuvre une série de mesures coordonnées : renforcer et étendre les programmes sociaux existants comme « Fome Zero » en les adaptant aux besoins actuels pour améliorer l’accès à une alimentation nutritive pour les populations défavorisées, promouvoir le développement agricole durable en protégeant les terres agricoles et soutenir les petits agriculteurs. De plus, des politiques favorisant la diversification des sources alimentaires et le soutien à l’agroécologie pourraient être mises en place. Il serait également crucial de s’attaquer à la déforestation et aux pratiques nuisibles pour préserver les ressources naturelles nécessaires à la production alimentaire.
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