L’ancien président brésilien Jair Bolsonaro a été condamné par le Tribunal supérieur électoral (TSE) de Brasilia à huit ans d’inéligibilité pour « abus de pouvoir ». Cette décision historique fait suite à la diffusion de « fausses » informations sur le système de vote électronique avant sa défaite aux élections de 2022.
La décision, rendue par les sept magistrats du TSE avec cinq voix contre deux, signifie que Jair Bolsonaro, âgé de 68 ans, ne pourra pas se présenter à l’élection présidentielle de 2026. Cela ouvre la voie à une lutte pour sa succession au sein de la droite et de l’extrême droite brésilienne. Malgré sa condamnation, l’ancien président a déclaré qu’il ferait appel devant la Cour suprême, affirmant qu’il n’était pas politiquement « mort » et que ce n’était pas la fin de la droite au Brésil. Le mandat de Jair Bolsonaro a été marqué par des scandales, des propos provocateurs et des actes controversés. Cependant, cela n’a pas entamé l’enthousiasme de ses nombreux partisans. Cette inéligibilité prononcée par la justice électorale met un frein à son avenir politique. De plus, il est confronté à de nombreuses autres poursuites judiciaires, certaines pouvant même le mener en prison.
Le bolsonarisme reste solidement ancré dans le paysage politique brésilien. Les partis de droite et d’extrême droite sont même plus puissants au Parlement qu’ils ne l’étaient pendant le mandat de Bolsonaro.
C’est la première fois qu’un ancien chef de l’État brésilien est déclaré inéligible pour des actes commis pendant son mandat.
Ce jugement, s’effectuant dans un contexte où le Brésil fait face à de nombreux défis et enjeux politiques, reste un événement non négligeable et envoie définitivement un message fort en faveur de la démocratie et de l’intégrité du processus électoral.
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