Tentative d’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie
Photo: Reuters
10 000 migrants naturalisés ont été envoyés en Ukraine pour combattre pour le compte de la Russie. « D’ores et déjà, quelque 10 000 ont été envoyés dans la zone de l’opération militaire spéciale », a confié Alexandre Bastrikine, le chef du Comité d’enquête de Russie, un puissant organe d’investigation. L’envoi de ces migrants au front ne se fait pas volontairement, mais sous contrainte. En effet, la Russie a été accusée à maintes reprises de faire pression sur les ressortissants de pays d’Asie centrale résidant sur son sol pour qu’ils rejoignent l’armée, et plusieurs de ces ex-républiques soviétiques ont mis en garde leurs citoyens contre le risque d’être enrôlés. Face à cette situation, certains migrants ont préféré quitter la Russie, craignant d’être mobilisés pour l’Ukraine.
« Nous avons arrêté plus de 30 000 personnes qui avaient reçu la citoyenneté russe mais ne voulaient pas s’enregistrer en vue de leur service militaire. Nous les avons placées sur la liste », a déclaré Alexandre Bastrikine lors d’une conférence, ajoutant que les autorités russes traquaient les personnes naturalisées qui ne s’étaient pas enregistrées auprès de l’armée comme elles étaient censées le faire.
La Russie a accordé la nationalité à de nombreux migrants en raison des pénuries de main-d’œuvre, dues à des décennies de crise démographique. Toutefois, l’octroi de la citoyenneté russe à un migrant masculin l’oblige à s’enregistrer auprès de l’armée et à servir sous les drapeaux s’il est appelé. Selon Alexandre Bastrikine, c’est ce qui explique les nombreuses inspections dans les lieux de travail, ayant contraint certains travailleurs à commencer à quitter le pays.
Jeremy Junior
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