Le président sud-africain et président du Congrès national africain (ANC), Cyril Ramaphosa, lors du 113e anniversaire de l’ANC au Cap / AFP
L’ANC (Congrès national africain) a annoncé qu’un accord a été trouvé avec l’entreprise Ezulweni, évitant ainsi une confrontation devant la Haute Cour prévue le 21 octobre pour contester le gel de ses comptes bancaires. Ce gel faisait suite à des problèmes de dettes liés à des services non entièrement rémunérés fournis par Ezulweni pendant la campagne présidentielle de 2024.
Bien que les détails de cet accord restent confidentiels, le parti a précisé dans un communiqué qu’il ne répondra à aucune question concernant cette affaire. Ce que l’on sait, c’est que l’ANC et l’entreprise de marketing ont convenu d’une procédure de remboursement amiable, évitant ainsi une procédure judiciaire coûteuse et potentiellement nuisible à la réputation du parti.
L’entreprise Ezulweni avait réclamé plusieurs millions d’euros à l’ANC pour des affiches et des banderoles de campagne. Suite à une décision de justice, les comptes du parti avaient été gelés jusqu’au remboursement de cette somme. Ce gel des comptes a eu des conséquences en cascade, entraînant des retards dans d’autres paiements, notamment ceux des compagnies d’eau et d’électricité, dans un contexte où l’ANC fait déjà face à une chute de popularité due à la dégradation des services publics.
Cet accord, décrit comme « confidentiel » et « à l’amiable », permet donc à l’ANC de reprendre le contrôle de ses finances et de relancer ses activités. Il s’agit de la deuxième fois que le parti trouve un accord de remboursement avec Ezulweni, témoignant des difficultés persistantes rencontrées par l’ANC en matière de gestion financière.
Cet épisode souligne les défis auxquels le parti au pouvoir est confronté, alors qu’il tente de restaurer sa réputation et de regagner la confiance des électeurs dans un climat politique de plus en plus difficile.
Thom Biakpa
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